#surdouance #précocité #HPI est bien plus qu’une étiquette, c’est une façon d’être au monde qui colore la personnalité, les relations aux autres, au travail, à soi… Travailler à Intégrer ce diamant à multi facette est libérateur.
"Qui suis je?"
INDICE 1 : Pensées et Émotions
« Avoir des pensées toujours plein la tête, fait que je peux être très créatif_ve mais aussi éparpillé.e. En tout cas, une idée en emmène une autre puis une autre et encore une autre qui peut même venir contredire la 1ère…. Bref, ça ne s’arrête pas et même la nuit ça continue. Quand à mes émotions : elles sont multiples et bien présentes »…
INDICE 2 : les émotions qui débordent
Mes émotions… parlons en ! … il y en a toujours une prête à déborder. Pourquoi ? parce que je vis les évènements avec une grande intensité. Je suis même surpris.e d’entendre que tout le monde ne vit pas les mêmes yoyos émotionnels que les miens. Du coup, ça fait de moi quelqu’un qui peut être impulsif.ve capable de démarrer au quart de tour avec parfois des réactions très fortes (surtout quand je ressens de l’injustice !). Pourquoi mes émotions sont elles si présentes ? parce que je suis une vraie éponge émotionnelle : je perçois beaucoup de choses qui ne sont pas dites comme si j’avais des antennes sorties en permanence. Ça fait de moi une personne empathique, voire quelqu’un qui peut vite prendre sa cape de Zorro pour sauver le monde !
INDICE 3 : les pensées qui s’emmêlent
Débranche ton cerveau qu’ils disent !
🤯 Facile à dire… Mais pour moi c’est une mission tellement compliquée ….
« Mes pensées s’emmêlent et s’entremêlent ce qui fait que je ne me comprends pas toujours non plus. Je remets souvent en question l’existant. Et du coup, je suis souvent plein.e de doutes. Ce qui est complexe c’est que je peux donner une image différente à l’extérieur, car étant une.e curieus.e insatiable, j’ai développé beaucoup de talents et/ou connaissances que les autres me reconnaissent. J’ai toujours envie d’en savoir plus. Comme, j’ai un gros niveau d’exigence et ne suis pas facile à satisfaire, Ce qui fait que je ne me reconnais pas ces compétences à moi-même »
D’où le décalage entre confiance intérieure et assurance extérieure.
Vous voyez ce que je veux dire ?
⁉️ Vous reconnaissez vous dans ces quelques lignes ? ou reconnaissez-vous des personnes qui vivent aussi avec une tempête sous le crane au risque de se fatiguer et/ou de vous épuiser et vice versa ?
Comment faites-vous pour gérer cela ?
INDICE 4 : le syndrome de l’imposteur
😏 Modestie poussée à l’extrême ou Syndrome de l’imposteur ? Quand mes doutes permanents cohabitent avec le rejet de mes réussites, cela donne un cocktail détonnant à l’intérieur de moi. Comme une espèce de mal être qui me ronge.
📣 Comment se manifeste ce syndrome :
Quand je réussis quelque chose, je mets cela sur le compte de la chance ou des circonstances extérieures.
Quand je rate, j’identifie très vite ce que j’ai mal fait, ce que j’aurais dû faire et les regrets se multiplient
Je ne me rends même pas compte de mes capacités : Si j’arrive à faire quelque chose facilement, je pense que c’est pareil pour tout le monde : je me dis que je n’ai rien d’exceptionnel et ne suis donc pas légitime.
En revanche, si je n’y arrive pas, je me dis que je suis bête, pas à ma place, peut être même que je suis un « dupeur ». Les doutes repartent à l’intérieur de moi au grand galop. J’éprouve même un sentiment diffus de culpabilité avec cette vague sensation qu’un jour, je vais évidement me faire « démasquer » dans mon imposture. 🦹🏼
Alors pour compenser ça j’investis une énorme énergie de travail et pousse à bout mon « sois parfait » au moins pour me prouver à moi-même que je suis légitime.
Indice 5 : le tout ou rien
AVEC TOI ! C’EST VRAIMENT TOUT OU RIEN …
Avez-vous déjà entendu cette phrase concernant votre mode de fonctionnement, sans toujours comprendre pourquoi elle vous est adressée, car ce n’est pas nécessairement l’image que vous avez de vous-même ?
Ce symptôme du « trop…. » est mon 5ème indice de mon « Qui Suis-je ? »
On dit souvent de moi que je suis :
- trop… extraverti ou introverti
- trop… exigeant ou intransigeant
- trop… critique
- trop… indépendant
- trop… conceptuel ou mental : « débranche ton cerveau…. » comme si c’était facile !
- trop… anxieux, trop besoin d’être rassuré en permanence
- trop… extrémiste : toujours plus loin…., plus vite…, plus parfait…
- trop… créatif, trop d’idées en même temps : ma conversation saute d’une idée à une autre
- trop… déterminé, voire têtu
- trop… sensible, voire susceptible voire parano !
- trop… de choses/sujet ou d’engagements en même temps
- trop… d’énergie ce qui fait de moi un travailleur forcené
Bref, tout ça ! c’est peut être vrai, et en même temps c’est comme ça que je fonctionne.
Alors il y a 2 manières de voir les choses (pour soi même et pour les autres)
- Soit on dit que c’est « trop », on lutte contre et on s’épuise sans rien faire de ce « trop » et … j’ai envie de dire … Quel gâchis !
- Soit on accueille, on prend le temps de la compréhension pour se distancier, puis Le temps du discernement pour prioriser pour enfin passer le point de bascule vers la transformation et la richesse du plein potentiel
*informations recueillies dans le livre de Cécile BOST « Différence et souffrance de l’adulte surdoué »
Indice 6 : Le décalage
« T’es vraiment trop compliqué.e ! ».
Je peux entendre de moi que je suis complexe, mais ne le comprends pas ! Je me trouve tellement lisible… quoi que …A bien y réfléchir, ce n’est pas toujours vrai… parfois je ne me comprends même pas moi-même. Finalement c’est peut etre vrai que je suis complexe 🤪
J’ai beau essayer d’être transparent.e et comme tout le monde, je ne passe pas inaperçu.e bien malgré moi.
Il arrive forcément un moment où je vais me sentir en décalage. Me comparer aux êtres peut me pousser dans des extrêmes : Je peux me sentir un.e parfait.e idiot.e ou parfois trouver que les autres sont bêtes.
Je peux sortir des phrases qui me font passer pour arrogant :
· « ah bon, tu ne comprends pas ça »
· « ça prend à peine 10 minutes de faire ça » ! »
· « si je sais le faire, tu sais le faire »
Alors qu’au fond de moi, je me minimise et me dis que si j’y arrive, tout le monde peut le faire, vu que je suis comme tout le monde.
Hé bien non ! la personne qui se cache derrière ce « Qui suis-je », n’est pas comme tout le monde. Elle n’est ni mieux ni pire, elle a juste une manière différente de comprendre le monde. Et tant qu’elle n’aura pas compris cela, elle se sentira en décalage.
Bonne nouvelle : ça se travaille !
Info 7 : qu’est ce qui se cache derrière ces mots
Il est urgent de préciser tout de suite, qu’il ne s’agit pas d’une personne plus intelligente que les autres. C’est bien plus complexe que cela. Mon intention avec mes énigmes est d’étoffer un peu ce concept pour le rendre pragmatique.
Il existe d’autres synonymes comme : précoces, HPI, surdoués, mutipotentialistes… Mais les HPI eux-mêmes rejettent cette notion de haute potentialité. c’est pourquoi le ZÈBRE inventée par J. Siaud Facchin, est plus « digérable »
Être un Zèbre c’est quoi ?
Mes indices réguliers contribuent à affiner une définition difficile à poser en 2 mots. Une chose à comprendre c’est la dualité entre l’émotion et les pensées : un « Zèbre » a toujours une émotion prête à déborder et tout le temps des pensées dans la tête.
C’est comme un moteur V16 à la mécanique fragile et précise dans une carrosserie de 2CV.
C’est bien plus qu’un trait de personnalité, c’est une façon d’être au monde qui colore la personnalité et les relations
Choisir de bien le vivre ou en subir les inconvénients ?
Indice 8 : le poids des mots, le choc des interprétations
L’hypersensibilité d’un zèbre … Parlons-en !
Dans la communication entre de 2 personnes, chaque mot fait référence à un mode d’emploi interne qui créé un filtre. On ne sait jamais « quel animal blessé » on a en face de soi ; ni ce qui est touché chez l’autre quand on lui parle.
Ce qui est vrai pour tous, est décuplé pour un zèbre : pour peu qu’il soit émotionnellement « dans le rouge », un mot jugé comme désagréable peut prendre une ampleur considérable et créer un tsunami émotionnel intérieur qui a nécessairement des répercussions externes.
Quand je coach un « zèbre », je suis attentive au choix des mots et vérifie régulièrement si ma formulation reflète ce la personne veut me dire. Sinon je lui demande de réajuster pour trouver l’expression qui lui convient.
Le risque de ne pas le faire est de créer un blocage sur ce mot et de le rendre « sourd » à toute la suite de l’échange, voire même de faire dégénérer une conversation pourtant simple.
Si vous côtoyez des zèbres, il est parfois difficile d’être spontané par peur d’utiliser un mot qui sera mal interprété. Il est utile de ne pas tout dire ou de laisser passer un temps pour trouver le juste mot : je sais : c’est épuisant ! et aussi…. Passionnant
Tout dépend de son niveau d’énergie du moment…
Indice 9 Le paradoxe de la sécurité et de la liberté
La gestion des paradoxes peut créer des déchirements internes et à la fois rendre complexe les comportements externes. Ce qui est vrai pour tous, est décuplé chez un Zèbre.
Voici, l’illustration du paradoxe de la sécurité et de la liberté, à travers une réunion menée par visio.
☝️ Le besoin de sécurité s’exprime par le cadre de fonctionnement : quel est l’objectif poursuivi, les grandes étapes, les temps dédiés à la parole …
Vous me direz que c’est surtout vrai pour les personnes qui ont besoin de se conformer à un cadre..
✌️ Le besoin de liberté s’exprime en se laissant le droit de sortir du cadre pour permettre une expression plus libre, quitte à réadapter le programme.
Ces 2 besoins sont souvent mis en opposition alors qu’ils se complètent.
Mais parfois pour les zèbres, la souffrance démarre par un sentiment d’injustice qui se logerait dans la mise en tension des 2 besoins : entre le besoin de respect de la parole et du cadre et l’horreur de se sentir enfermé…
A chaud, ce n’est pas facile à verbaliser quand on le vit. Comme tous les ressentis sont amplifiés chez un Zèbre… ça complexifie la capacité de discernement et amplifie le risque de réaction épidermique
Je fais le parallèle avec les fêtes qui arrivent et les restrictions associées.
Comment allez-vous gérer ce paradoxe entre sécurité et liberté ?
Zèbre ou non d’ailleurs !
Indice 10 :Une étiquette, ça libère ou ça enferme ?
Plus j’essaie de rentrer dans le moule, plus je ressemble à une tarte (attribuée à Bernard Werber)
« J’ai horreur qu’on me colle une étiquette » ! Voilà une phrase que j’entends souvent en accompagnement et qui suscite un vrai yoyo émotionnel : sentiment d’enfermement, d’être mis dans une case sans possibilité d’en sortir, comme un piège qui se referme.
Et pourtant, parfois comprendre un mode de fonctionnement peut rassurer et libérer. Tout dépend de la traduction que l’on en fait et de l’état d’esprit dans lequel on est.
Quand on parle des « surdoués », la peur de l’étiquetage et de l’enfermement est exacerbée
Or la #surdouance #précocité #HPI est bien plus qu’une étiquette, c’est une façon d’être au monde qui colore la personnalité, les relations aux autres, au travail, à soi ….
💪 Si cette façon d’être est conscientisée et intégrée, elle devient une magnifique force.
🥵 Si à l’inverse, elle est « subie », non connue, non acceptée, elle génère des souffrances….
⏰ Plus la connaissance est tardive, plus les mécanismes de défenses sont ancrés
Alors de mon point de vue et de mon expérience, c’est en réalité beaucoup plus libérateur d’affronter une réalité quitte à passer par une étiquette (à valider par des tests) que faire des supputations qui ne laissent jamais le cerveau en paix 🤯
Mais ce que je vous livre là, est le fruit d’un long cheminement….
- quand on ne connait pas ce que recouvre la « surdouance » : il est facile de coller l’étiquette de « Einstein » avec en bruit de fond la croyance que ceux qui se disent HPI ont une haute estime d’eux-mêmes…
- A contrario, Lorsqu’on est concerné par le sujet, on ne se reconnait pas sous cette dénomination car l’un des principaux syndrome désagréable est celui de l’imposteur et de l’illégitimité. Ce mot de surdoué suscite même parfois un rejet très fort par ceux qui le sont