Les vacances tant attendues peuvent parfois se transformer en un vaste lieu de non-communication voire de règlement de compte avec ses plus proches. Toute l’année est rythmée par nos routines individuelles et collectives :
- Heure du réveil et heure du lever (différentiel important pour certains 😉
- Toilette du matin,
- Petit déjeuner : seul ou tous ensemble, préparé à l’avance ou pris debout, la matinée est déjà truffée de petites routines dont on ne s’aperçoit pas toujours.
Et ainsi de suite dans la journée, la semaine, les mois, l’année, notre organisation du temps trouve ses repères dans nos activités répétitives : entre le travail, les activités collectives et individuelles et le quotidien.
Que se passe t’il quand les vacances démarrent :
La fatigue retombe, le temps prend une autre dimension, la famille aussi et les routines sont à réinventer…
Dans tous les cas, les journées sont truffées de petites et grandes décisions à prendre ensemble et sur lesquelles se mettre d’accord.
Comment se passent pour vous ces prises de décision communes ?
Quel genre êtes-vous ?
- A décider pour tout le monde et prendre en main l’organisation
- A encourager les idées de chacun
- A donner simplement votre avis en expliquant vos envies et besoins
- A vouloir absolument une chose et faire la tête si vous ne l’avez pas
- A dire oui à ce qui est organisé, même si ça ne vous plait pas plus que ça
- A grouiller d’idées nouvelles et à exprimer votre enthousiasme ou votre déception haut et fort
- A ne rien décider et à vous laisser porter
Déjà de multiples raisons de créer des sujets de friction, sans parler de tous les non-dits cumulés pendant l’année.
Vous êtes-vous déjà dit que qu’il vaut mieux attendre le moment privilégié des 10 heures de route pour aborder les sujets qui vous tiennent à cœur ?
- L’éducation des enfants,
- l’organisation des tâches domestiques,
- les résultats scolaires,
- La répartition des temps de travail,
- Le rôle de la belle-mère, et tout autre sujet au top pour mettre le feu à l’allumette.
Vous noterez d’ailleurs que plus les sujets sont brûlants, plus on attend « le bon moment » souvent en ruminant, plus notre niveau émotionnel monte, plus on est maladroit pour passer le message et moins il est reçu correctement.
Et comme vous êtes partis pour 10 h de route dans un univers clos, impossible de s’échapper !
Comment mettre à profit ce temps de pause pour augmenter la qualité de sa communication avec son conjoint et ses enfants ?
- Et si on changeait notre état d’esprit en cherchant à s’ouvrir à la raison de l’autre, sans vouloir à tout prix avoir soi-même raison ?
- Si on ne commençait aucune de nos phrases par un « Tu qui tue » (ex : Tu n’est jamais disponible pour.., tu ne fais aucun effort pour …) ?
- Si on abordait le sujet sans jouer les caliméros (ex: « c’est toujours moi qui …) ?
- et si tout simplement on écoutait aussi l’autre ?
Simple et non simpliste
Comment aborder les sujets sans faire un Tu qui tue ?
Se poser 3 questions simples :
- Qu’est ce qui est factuel et vrai dans ce que je veux dire/demander à l’autre ?
- Quelles sont les conséquences concrètes pour moi ou la famille de ce que l’autre fait ou ne fait pas ?
- Qu’est ce que je ressens ? (tristesse, peur, inquiétude, agacement, colère, lassitude…)
La réponse la plus simple possible à ces 3 questions sera un très bon point de départ de la conversation. Si vous n’avez aucune réponse à ces questions, c’est qu’il est grand temps de LÂCHER PRISE !
et après…
Il se peut fort bien que l’autre ne soit pas d’accord
Vous pouvez offrir à l’autre votre plus beau cadeau : votre écoute !
Votre VRAIE écoute : sincère, authentique, l’écoute qui ne cherche pas à RÉPONDRE à l’autre, mais l’écoute qui cherche à COMPRENDRE l’autre.
Comment faire pour écouter :
- Laisser parler l’autre sans l’interrompre : comment écouter si l’on est en train de parler ? Cela demande de la patience pour respecter le rythme de l’autre. Et surtout : ne pas faire autre chose pendant ce temps,
- Mettre l’interlocuteur à l’aise : montrer qu’il est libre de s’exprimer (ou pas !), lui poser des questions : ouvertes non influencées, pour montrer son intérêt,
- Montrer que l’on veut écouter et comprendre sans jugement – c’est surtout vrai pour toutes les femmes qui me confient que leur conjoint est un « taiseux »
- Éviter toute interruption qui ramènerait le sujet à soi : « moi aussi, ça me rappelle… » ou qui couperait net « c’est pas vrai… »
- Ne pas faire de critiques : cela entraine des comportements de défense
- Toujours être attentif à l’autre
Et dans tous les cas : Rester calme : même si on n’est pas d’accord. Une personne énervée ne peut qu’attribuer de mauvaises significations aux mots. Et BONNE NOUVELLE : écouter ne veut pas dire que l’on est d’accord « Parler est un besoin, Écoute est un art » (Goethe).
Et petite cerise sur le gâteau : c’est aussi le meilleur moment pour dire tout le bien que l’on pense de l’autre
Entraînez vous bien à développer cet art pendant vos congés : le jeu en vaut vraiment la chandelle, et j’ai hâte d’entendre vos expériences sur le sujet
A dans 1 mois !
Alexia